Les rencontres du changement à Metz
Martine Aubry Première secrétaire du Parti Socialiste,
et Bertrand Delanoë Maire de Paris
à Metz pour les Rencontres du Changement... Résumé...
17h26 - Sur le quai, ce sont les journalistes qui se pressent, caméras, appareils photo et calepins se rassemblent sur le quai N°6 de la gare de Metz. Lorsque j’arrive plusieurs correspondants me questionnent pour connaître le numéro de voiture de TGV de laquelle vont descendre Martine Aubry et Bertrand Delanoë après 82 minutes dans le fleuron de la SNCF. Repérant de loin le Maire de Metz, Dominique Gros, qui ne quitterait son chapeau pour rien au monde, je les invite à nous rapprocher d’eux. Sur le chemin les renseignements généraux nous confirment que l’emplacement est le bon.
17h32 - Arrivée du TGV, des militants anti-corrida tentent une approche, mais à l’ouverture des portes, c’est la cohue et de nombreux journalistes descendent du train avant de laisser passer les socialistes tant attendus. Martine Aubry salue tout le monde et arrive même à m’atteindre ! Dans le mouvement, Bertrand Delanoë croise mon regard et vient me saluer amicalement. Dominique Gros me demande de tracer la voie au milieu de la foule composée de badauds, mais surtout de journalistes. Je fraye un chemin pour la colonne socialiste qui se met en marche, les accompagne jusque devant la gare ou les messins découvrent stupéfaits ce mouvement médiatico-politique. Les militants anti-corrida auront finalement eu gain de cause en réussissant à glisser un mot à Bertrand qui leur a sigifié son soutien à leur cause.
18h10 - Arrivée à Metz Expo, la foule se rassemble et la presse s’installe, la première secrétaire arrive tranquillement aux côtés du Maire de Paris. Rencontre avec la presse...
18h35 - C’est Sébastien Koenig qui a l’honneur d’ouvrir la rencontre messine du changement pour ensuite passer la parole à Jean-Marc Todeschini, premier secrétaire fédéral et sénateur de Moselle : « Après 4 ans de sarkozysme, les Français sont K.O. debout (…) pour demain on ne propose pas de raser gratis ».
18h40 - Le Maire de Metz prend la parole : « Rappelez vous 1979, le PS est en congrès à Metz et prépare la victoire de 1981, 2011 autre temps autre mœurs, notre parti se prépare pour la bataille de 2012, depuis deux ans Martine tu as mis le PS au travail, tu as pacifié le parti (difficile) et je demande de te remercier. (…) Nos traditions socialistes ne nous pousse pas à l’élection présidentielle, pourtant nous y voilà contraint, alors le choix de notre candidat est une épreuve délicate, nous sommes observé par l’ensemble du pays et nous devons désigner notre candidat dans un climat pacifié. »
18h50 - Bertrand Delanoë prend la parole mais demande d’abord d’éclairer le public pour que la tribune puisse voir le millier de personnes qui se pressent dans la salle : « Ce qui nous rassemble, il s’agit de notre volonté de servir mais aussi de répondre aux difficultés des Français. C’est bien leur vie qui nous a inspiré ce programme. Venir ici à Metz, c’est important pour moi, je veux rendre hommage à la combativité des militants socialistes en Moselle. La politique c’est toujours de l’histoire et autour de Dominique, vous avez fait basculer l’histoire et faire de Metz une ville qui dépasse ses frontières comme une ville rayonnante, juste et solidaire. Alors bravo Metz, bravo Dominique. (…) Ce projet c’est un rassemblement d’idées et de compétences. Nous avons été inspiré ensemble, créatifs ensemble et c’est pour çà que c’est le projet qui parlera à tous les Français, celui du socialisme. Et c’est Martine Aubry qui a mis en œuvre ce travail et rassemblé les socialistes. Après tant d’arrogance du Gouvernement, il s’agit de mettre en œuvre immédiatement un plan vis à vis des plus défavorisés. Mais la gauche est un mensonge quand elle est démagogie, vous tous chers amis, il faudra être courageux pour évoquer les priorités (éducation, santé, formation, sécurité et justice) car les plus favorisées devront faire un effort pour redresser la situation de la France. (…) L’espérance ne peut passer que par des perspectives d’avenir. Les contrats d’avenir c’est redonner une place aux Jeunes, une utilité sociale… La France doit reprendre confiance dans son avenir et pour cela il faut remettre les Jeunes au cœur de nos engagements. 97/2002 - La parité et le PACS - 2012 - J’espère le droit pour tous à se marier et à être parent, j’espère le droit de mourir dans la dignité et bien sûr le droit de vote des étrangers aux élections locales. Et enfin mettre fin au cumul des mandats. Chers amis, pour faire tout cela il nous faudra un candidat(e) en octobre, nous sommes début juin, cette primaire est une vraie audace démocratique, faisons en un grand moment démocratique, montrons aux Français que nous parlons de leur vie et pas de notre nombril. Si nous nous donnons les moyens de redonner l’espoir à la France, il nous faudra rassembler les Français qui depuis 4 ans ont été divisés, rassemblons les sur la vraie identité nationale, ce bien commun devant lequel ils sont tous égaux, quelle tâche enthousiasmante ! Rencontre entre les idées du socialisme et le pays que nous chérissons : la France
19h10 - Martine Aubry quitte la tribune qu’elle partage avec le Maire de Metz pour prendre à son tour la parole : « D’abord je vais vous dire comme Bertrand, combien nous sommes heureux d’être ici, Metz c’est the place to be, ville qui bouge, ville attractive ! Je sais combien se bat le Maire après les tailles dans les effectifs de l’Armée par le Gouvernement. Un plaisir d’être dans une Ville qui développe la création de richesse et un développement plus juste. Et quel plaisir d’être ici avec Bertrand qui a fait gagner la gauche à Paris et qui continue à porter nos valeurs dans le temps. C’est vrai que depuis trois ans, çà n’a pas été simple, mais quand on a un doute, une hésitation, on va voir Bertrand… Merci pour ce que tu m’apportes, pour ce que tu nous apporte, pour ceux ce que tu apporte à la France ! (sortie du Maire de Paris qui doit attraper le dernier TGV). Lorsque Nicolas Sarkozy mettait en place son débat sur l’identité nationale, nous nous rencontrions des gens qui nous disait « on craint de voir notre pays conspué alors qu’il était le pays des droits de l’homme » ou qui nous parlait de notre modèle social ou du déclassement en France (hôpitaux, écoles) alors nous allons devoir travailler pour redresser notre pays, retrouver notre idéal républicain, il nous faut aussi un grand souffle démocratique. Il ne suffira pas de mettre quelques rustines, dans un pays où on privilégie la finance face à l’économie. Les taux d’impôts sur les sociétés seront différents selon que les entreprises réinvestissent dans leur outil productif (20%) ou non (40%), nous créerons une taxe sur les transactions financières des banques et organismes financiers. Il faudra un juste échange, pas un mondialisme pure, ni une fermeture des frontières. Comment ne pas parler des atouts que nous avons en France, quand je vois par exemple qu’en Lorraine vous allez fabriquer des avions… Les aides fiscales ne doivent pas se concentrer sur les entreprises du CAC40, mais dans les PME/PMI. Je pourrais parler de la TVA écologique ou d’autres propositions, mais nous allons en débattre. Dans les entreprises, nous avons des salaires qui vont de 1 à 400, nous réduirons l’écart de 1 à 20. Entre 97 et 2002, nous avons porté l’égalité homme/femmes, aujourd’hui nous imposerons l’égalité salariale. L’éducation sera pour nous prioritaire, il ne suffira pas d’avoir plus d’enseignants, nous devons adapter les services publics à chacun et remettre chaque métier à sa place, les enseignants se verront alléger des fonctions qui sont pas les leurs. Il faudra donner de l’autonomie aux enseignants… Pour chaque proposition que nous portons, nous parlerons de leur financement et la justice fiscale sera au cœur de notre engagement. En France tout augmente, la santé, l’énergie, … Tout sauf l’impôt pour les plus riches ! Enfin, moi je n’oppose pas la Jeunesse aux personnes âgées, pour les 300000 emplois d’avenir, nous faisons un choix politique et il sera financé car nous supprimons la défiscalisation des heures supplémentaires. L’allocation autonomie sera également un moyen d’aider les jeunes pour se former et gagner en autonomie. Je souhaite aussi saluer tous ces bénévoles associatifs qui se mettent à disposition dans un contexte si difficile et un abandon de l’Etat. Avant de conclure, la dépendance c’est 3 milliards par an, l’équivalent de la baisse de la TVA dans la restauration… Les choix politiques existent. Nous allons remettre la République à l’endroit ! »
19h50 - Les questions fusent dans la salle, jeunesse, éducation nationale, insertion professionnelle, santé, affaires internationales, nucléaire, énergies renouvelables, salaires, égalité hommes/femmes et même logement des ministres ou imposition des députés européens… Martine Aubry répond consciencieusement à toutes les questions posées tout en présentant le contexte et l’entreprise de déconstruction portée par l’actuel Président. Elle avouera que certains Jeunes lui ont dit « soit on reste chez nous et on est des fainéants, soit on sort dans la rue et on est des délinquants », nous considérons nous que la Jeunesse est notre avenir et nous allons leur donner à chacun leur chance. Sur le nucléaire, la première secrétaire annonce qu’elle pense que « nous ne pourrons pas sortir du nucléaire du jour au lendemain, mais ce qu’il faut c’est déjà sortir de la dépendance au nucléaire… Sarkozy a stoppé les aides aux énergies renouvelables, abandonnant ceux qui avaient commencé à investir. Ce qu’il faut c’est des spécialistes et de la recherche, tout en boostant toutes les énergies renouvelables, et enfin après avoir été le premier pays du nucléaire, nous devons devenir le premier pays spécialisé dans le démantèlement et le retraitement des déchets. Ceux qui donnent une date ne sont pas sérieux. »
20h35 - Martine Aubry conclue et passe la parole à Dominique Gros « je ferais tout pour que chaque socialiste se sente bien dans notre parti, les Français nous attendent sur cette question et là nous serons crédibles, retrouvons cette envie de vivre ensemble en France ! En tous les cas je vous le dis, nous serons au rendez-vous de 2012, pour tous ces Français qui attendent de retrouver la France qu’on aime, mais nous avons besoin de vous pour y arriver ! »
20h40 - Dominique Gros conclut alors que Jean-Marc Todeschini offre des roses à la première secrétaire : « Je vous dis la fierté que j’ai à être socialiste et notre première secrétaire est dans un esprit de rassemblement
Le projet socialiste pour 2012, c'est ici...
20h00 - Pendant cette rencontre du changement à Metz, les JT de 20h ouvrent leurs journaux sur l'affaire DSK. TF1, France 2, iTélé, BFM, M6, ..., les images messines serviront à illustrer les réactions des principaux leaders, on ne parle pas du projet socialiste, mais de ... DSK.
Posts: 1
Reply #1 on : Tue June 07, 2011, 13:54:17